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LES CHEMINS DE LA RESISTANCE A VALREAS
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cérémonie du 29 jnvier 2024

5 Février 2024 , Rédigé par chris.vard

Intervention de Claudius Vard Président de l'ANACR Valréas

Mesdames et Messieurs les élus
Mesdames et Messieurs les enseignants et leurs élèves du groupe Marcel Pagnol
Mes chers amis de l’ANACR
Mesdames, Messieurs,


Nous voici à nouveau réunis devant cette plaque rappelant qu’il y a 80 ans, trois jeunes
Français étaient abattus par les soldats allemands occupant l’ensemble du sol national.
Ces troupes d’occupation avec la complicité du gouvernement Pétain / Laval, appliquaient sur
la France entière un régime de terreur à tous ceux qui osaient refuser obéissance et soumission
aux ordres.
Henri Genevès, Auguste Poinas et Maurice Stivalet faisaient partie de ces milliers de jeunes
réfractaires au STO qui du jour au lendemain, par leur refus de rejoindre de force l’Allemagne,
devenaient des déserteurs sans identité ni moyen de survie.
Comme des milliers d’autres, jeunes ou plus âgés, ils avaient tous « choisi » le risque,
l’incertitude de la vie des camps du maquis. Ils avaient tous « choisi » leur « camp », celui de la
lutte pour retrouver la liberté face au déshonneur de la capitulation programmée, offrant à
l’envahisseur nazi l’ensemble du territoire français.
Ces trois patriotes, comme tant d’autres, allaient payer de leur vie l’attachement aux libertés
républicaines. C’est pour essayer de se procurer ces « fameux » tickets d’une manière illégale
que ces jeunes réfractaires au STO étaient à Valréas ce samedi 29 janvier 1944. Mais les
cartes déjà distribuées, les blessures de l’un d’entre eux, une erreur d’itinéraires et ce fut la
mort pour eux trois.
Comment oublier, le 31 janvier, cette Marseillaise chantée par les jeunes basketteuses
présentes avec leur entraîneur parmi les 200 personnes rassemblées au moment où les trois
cercueils furent placés dans le fourgon militaire.
En cette circonstance, ce chant retrouvait ses origines révolutionnaires et patriotiques face aux
occupants assassins et leurs alliés collaborateurs qui, eux, avaient sans doute oublié que la
République n’est pas facile à dompter.
C’est ce souvenir vivace qui nous pousse malgré les années qui s’amoncellent, à nous
adresser aux jeunes dans les écoles, aux générations plus adultes pour leur dire : n’oubliez pas
cette période noire, tragique mais pleine d’espoir et de l’audace que nous ont offert tous ceux
dont nous honorons la mémoire lors de nos commémorations.
« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » a écrit Victor Hugo.
Alors pour être digne de tous leurs sacrifices, de ces trois ici, comme des milliers en d’autres
lieux, alors oui, parce que nous sommes encore vivants, luttons, soyons responsables, restons
vigilants, ne permettons pas le retour de tout ce qui avait amené cette douloureuse situation.
Luttons pour plus de solidarité, de justice sociale, de fraternité.
C’étaient leurs souhaits, ça reste notre espoir.

prise de parole, dépôt de gerbe,portes drapeaux, et échange avec les enfantsprise de parole, dépôt de gerbe,portes drapeaux, et échange avec les enfants
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